La lecture des dossiers des élèves et les conversations avec certains d’entre eux ont mis en lumière le peu d’intérêt du groupe pour la visite du Booth Museum à Brighton.
Revenons un peu sur ce dernier en relisant la page internet du musée:
http://www.brighton-hove-rpml.org.uk/Museums/boothmuseum/Pages/home.aspx
Ever since Edward Booth opened the Booth Museum in 1874 with his lifetime collection of stuffed British birds, the museum has remained a fascinating – and quirky – celebration of natural history.
The variety of species of stuffed birds on display is magnificent and is a reflection of Mr Booth’s ambition to try and capture an example of every single British bird in existence. The birds are displayed using the Victorian method of ‘environmental diorama’ that sets them off in their natural habitats.
There are also colourful butterfly collections with over 650 types on display.
The fossil and bone collections date back to when dinosaurs and woolly rhinos roamed Sussex.
On y mentionne l’ambition de Booth, naturaliste du 19e siècle d’y réunir un exemplaire de chaque oiseau de Grande-Bretagne et il faut comprendre que la taxidermie ou l’art d’empailler des animaux morts a été pendant longtemps le seul moyen de montrer au public des espèces inconnues.Nous comprenons néanmoins le malaise de nos élèves, et retrouvons dans l’histoire du Museum D’Histoire Naturelle de Nantes récit de pareille perception:
En ce début du 20ème siècle, le muséum de Nantes est un lieu de savants et de savoir.Mais, si sa notoriété scientifique est étendue, il n’intéresse guère le grand public. «Les visiteurs se dégoûtent vite des animaux empaillés, alignés en rangs d’oignons, pourvus d’une étiquette portant un nom barbare» . Ainsi s’exprime en 1908, Ernest Marchand qui succèdera à Louis Bureau en 1920.
Fort de ce constat, il fait rentrer la pédagogie dans les présentations de la salle de zoologie.
«Chaque espèce est pourvue d’une étiquette explicative accompagnée d’un petit planisphère, où l’aire de répartition se détache en rouge…», explique t-il dans le « Guide du visiteur ». Et il fait réaliser des aquarelles «afin de donner une idée de l’animal dans son milieu».
Il écrit par ailleurs, dans un projet d’enseignement des sciences au Muséum de Nantes, que si le visiteur ne s’intéresse pas à la classification, c’est que l’on ne «l’y a pas initié (…) et que l’idée d’espèce (…) est loin de ressortir du groupement des animaux exposés».
Il réorganise alors le contenu des vitrines. Reptiles, batraciens et poissons, «montent» dans les vitrines des galeries, tandis que les mammifères vont occuper la totalité des grandes vitrines du bas, et être répertoriés «d’après le Catalogus Mammalium de E. L. Troussart».
Le visiteur qui emprunte alors le grand escalier,«après avoir passé sous le nez d’un Chameau de la Bactriane(pièce aujourd’hui disparue)qui semble l’inspecter», découvre une salle de zoologie parfaitement organisée «telle que la Science l’admetaujourd’hui».
Comme nous le voyons ici, tout est affaire de pédagogie, d’explications et surtout de curiosité!
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